Jean-Claude MICHE

Jean claude miche

Jean-Claude MICHE  

Evêque de Dansara

Vicaire apostolique de Cochinchine occidentale

       

Il est né à Bruyères, le 9 août 1805, au n° 4 de l’actuelle rue de la Cabée. Sa mère décède très tôt, le 9 mars 1818. Il est alors confié à son frère Jean-Baptiste (3ème de la fratrie) et à son épouse Catherine, qu’il appellera « maman ». Celle-ci influe sur son éducation religieuse.

Jean-Claude Miche souhaite étudier, son frère Joseph-Victor, curé du Valtin, le prend avec lui pour lui donner des leçons de français et de latin. En septembre 1822, il entre au séminaire à Senaide (Vosges). Très bon élève, il se distingue, ainsi qu’au grand séminaire de Foucharupt à Saint-Dié où il entre ensuite. Il est ordonné prêtre le 3 juin 1830 et nommé vicaire à Moyenmoutier avec son frère Joseph-Victor, curé de la paroisse.

Chez le jeune prêtre une vocation nouvelle se fait jour, il veut être « missionnaire ». Apprenant la nouvelle, ses frères, sa sœur et la paroisse sont en émoi et veulent à tout prix qu’il reste dans les Vosges. Le jour de son départ, il doit s’enfuir par le jardin pour quitter Fraize.

Le 10 septembre 1835, Jean-Claude Miche se rend au séminaire des Missions Etrangères à Paris. Il reçoit une rapide formation et est désigné pour la Cochinchine (Vietnam, Laos, Cambodge…). Il arrivera en octobre 1836, après sept mois d’une traversée très éprouvante.

La Cochinchine est dirigée par la dynastie Nguyen, les chrétiens sont persécutés et le climat est difficilement supportable pour Jean-Claude Miche. Fait prisonnier en 1842, avec quatre missionnaires, ils subissent des interrogatoires d’une extrême violence, pour les obliger à renier leur foi. Ils résisteront et seront condamnés à mort. Après interventions du pape et de Charles X, l’empereur Thieû-Tri décide de surseoir à leur exécution.

Le 13 juin 1847, Jean-Claude Miche est sacré : évêque «  in partibus » de Dansara, au sud de l’actuel Vietnam.

C’est un fin diplomate, il se passionne pour la flore locale et crée de nombreux couvents. En 1864, il est nommé vicaire apostolique à Saïgon. D’une santé fragile et malgré les persécutions contre les chrétiens, la famine, la peste, le choléra, et le climat il accomplit sa mission d’évangélisation jusqu’à l’épuisement. A la fin de sa vie, il projette de revenir à Bruyères pour revoir sa famille, sa santé ne lui permet pas de faire le voyage. Pour autant, il n’oublie pas sa paroisse natale, il fait acheter six vases en porcelaine de Chine (il n’en reste plus que deux) et une belle croix ouvragée pour l’église de Bruyères.

Il décède le 1er décembre 1873. Il est inhumé dans le tombeau de l’évêque d’Adran à 5 km de Saïgon. Ses cendres sont rendues à la France, le 29 avril 1983, et reposent dans la crypte de la chapelle des Missions Etrangères, rue du Bac à Paris.

Ajouter un commentaire