L'abbé Georgel

L abbe georgel

Melchior Jean-François GEORGEL

    « L’abbé Georgel »

Secrétaire d’Ambassade à Vienne

Provicaire général des Vosges

       

Il est né à Bruyères le 29 janvier 1731, au lieu-dit « derrière les halles ». Il est le fils de Quirin Georgel et de Marguerite Petitdemenge, laboureur et bourgeois, descendant des gentilshommes de Laveline-devant-Bruyères.

Il entre dès l’âge de quinze ans chez les Jésuites à Pont-à-Mousson. Il enseigne à Pont-à-Mousson, Dijon et Strasbourg où il rencontre l’homme qui, pendant des années, devait partager la bonne et la mauvaise fortune : Louis-René-Edouard, prince de Rohan, évêque « in partibus » coadjuteur de son oncle cardinal de Strasbourg.

En 1721, le prince est nommé ambassadeur de France à Vienne et l’abbé secrétaire d’ambassade. Le prince mène une vie peu évangélique aux yeux de l’austère Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche et se compromet avec Marie-Antoinette, sa fille, il doit quitter Vienne. Très apprécié par l’Impératrice, l’abbé Georgel reste à Vienne et envoie des informations au ministère des affaires étrangères. En récompense, il reçoit un traitement de 1000 écus.

En 1776, il achète les ruines du château de Bruyères avec la demeure seigneuriale et ses dépendances appartenant au comte de Martimprey. Il restaure la chapelle castrale, la demeure seigneuriale, plante des arbres, etc… Il lègue la propriété à son frère, maire royal, Toussaint Georgel. En 1777, il est nommé vicaire général de la Grande Aumônerie de France.

Le Prince de Rohan, nommé cardinal en 1779, est impliqué dans l’affaire du collier de la Reine, avec la comtesse de la Motte. L’abbé Georgel intervient pour sa défense, celui-ci est acquitté. Néanmoins l’abbé est exilé à Mortagne dans le Perche, plus tard il obtient de revenir à Bruyères, en juillet 1786. Il dira : « c’est mon lieu de naissance, il a été pour moi le paradis terrestre ». Il dirige activement l’hôpital de Bruyères pendant cinq ans et fait de nombreux dons.

A la révolution, il refuse le serment constitutionnel et doit, en 1793, quitter la France. Il se fixe à Fribourg-en Brisgau, se rend à Saint-Pétersbourg et commence la rédaction de ses mémoires publiées en 1818.

Il revient à Bruyères en 1802 et refuse un évêché, mais accepte la nomination de provicaire général pour le département des Vosges. Il décède à Bruyères le 14 novembre 1813 et selon sa volonté, il est inhumé au cimetière de Bruyères. La propriété est vendue à la famille Vaudéchamps et ensuite à la famille Merlin, les actuels propriétaires.

 

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