Jean-Antoine VILLEMIN

Jean antoine villemin

Jean-Antoine VILLEMIN

Médecin militaire

Chercheur et membre de l’Académie de Médecine

       

Il est né à Prey, le 24 janvier 1827, il est le fils de Jean-Baptiste Villemin dit « l’impartial », cultivateur et de Marguerite Demangeon.

Orphelin de père, à l’âge de 9 ans, il est élevé par son oncle, militaire retraité et maire de Prey. Conquis par son intelligence, son oncle l’envoie poursuivre ses études à l’école de Bruyères qui se situait au n° 2 de l’avenue de Lattre de Tassigny. Tous les matins, il se rend à pied, chaussé de sabots, à cette école distante de douze kilomètres aller-retour. En hiver, il couche chez Mme Jeandon. Le directeur du collège, M. Boulay, s’intéresse à lui et le prépare au baccalauréat.

Entre temps, le célèbre docteur Jean-Baptiste Mougeot, médecin, naturaliste et mycologue, frappé par ses dons d’observation et le joli coup de crayon qu’il lui découvre, l’initie à la botanique, façon délicate d’aider pécuniairement le jeune Villemin. L’ambition du jeune homme, dont la mère décède à son tour en 1845, est de devenir instituteur. Après l’obtention de son baccalauréat en 1848, il est désigné par tirage au sort pour accomplir sept ans de service militaire. Son oncle et Jean-Baptiste Mougeot, l’incitent à préparer le concours pour devenir sous-officier. Le jour du concours, il manque la diligence, son destin bascule, il ne sera ni instituteur ni sous-officier.

Muté à Strasbourg, en 1849, il poursuit ses études à la faculté de Strasbourg, il est promu médecin-major de 2ème classe, le 16 mars 1862. Il est nommé professeur agrégé à l’école d’application de médecine au Val-de-Grâce à Paris. En 1871, il est promu médecin principal de 1ère classe et fait preuve du plus grand dévouement dans cet hôpital parisien encombré de blessés pendant la guerre de 1870-1871.

Parallèlement à sa carrière de médecin militaire, il se consacre à de nombreuses recherches et multiplie les publications notamment dans son ouvrage  « causes et nature de la tuberculose ». En 1865, il démontre la virulence et la transmissibilité de cette terrible maladie, fléau du XIXème siècle. Il rencontre de nombreux détracteurs, car il bouleverse les doctrines en cours. La fin de son professorat est marquée par une très grande satisfaction, le 24 mars 1882, le célèbre bactériologiste allemand Robert Koch réussit à mettre en évidence, à cultiver puis à inoculer le bacille de la tuberculose. Ses travaux sont enfin reconnus.

En 1888, il se trouve aux côtés de Louis Pasteur au moment de la fondation de son institut contre la tuberculose. Il termine sa carrière militaire, en devenant sous-directeur du Val-de-Grâce, puis médecin-inspecteur de l’armée en 1885, équivalant au grade de général. En 1891, il est élu vice-président de l’Académie de Médecine.

Il décède à Paris, au 31, rue de Bellechasse, le 3 octobre 1892. Il est enterré au cimetière de Pont-du-Casse dans le Lot-et-Garonne. Il laisse un fils unique qui se distinguera en de nombreux domaines de la chirurgie générale et infantile.

En remerciement, la ville de Bruyères érige sur la place Stanislas, un monument inauguré le 30 septembre 1894. Son buste en bronze, réalisé par Jacquot, surmonte une stèle en marbre blanc contre laquelle, une jeune fille phtisique cherche à se rattacher à l’arbre de la vie.

Un monument avec son buste se trouve également à Prey, son village natal. La ville de Paris a donné son nom à un hôpital militaire, près de la gare de l’Est.

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